En 1860, le gouvernement de ce qui restait des Etats Pontificaux, grâce à l’initiative du ministre de Mérode, décida de réorganiser ses armées.

Mgr de Mérode lança alors un appel aux nations catholiques, afin d’attirer un maximum de volontaires disponibles pour se mettre au service du Souverain Pontife. (L’histoire des Zouaves Pontificaux (ZP) sera traitée dans un autre post).

L’intérêt pour le généalogiste francophone est que la plupart des volontaires qui furent encadrés dans les ZP étaient français, originaires surtout des départements de l’ouest. Plus particulièrement, les départements qui fournirent le plus de recrues furent : Finistère, Loire Inférieure, Seine, Côtes du Nord, Ille-et-Vilaine. Suivaient les belges, les irlandais et les canadiens. Pour les italiens,  l’ancien royaume des deux siciles et les duchés du nord étaient les plus représentés.

Ces zouaves ont laissé derrière eux une quantité non négligeable de documents, à commencer par les rôles établis par les autorités de l’époque. La fiche matricule retrace aussi dans ce cas le parcours de la recrue.

La vie de ces régiments était surveillée de près par les supérieurs, qui rédigeaient des rapports détaillés avec parfois même des copies ou des extraits des lettres envoyées par les zouaves aux familles.

Des faits belliqueux ayant eu lieu (Mentana, Porta Pia, l’attentat de la caserne Serristori…), des ZP ont été distingués par des médailles (à la valeur ou à la mémoire), dont les listes des destinataires ainsi que les motivations ont été conservées.

Après la dissolution des régiments, des livres ont été édités avec la liste nominatives des recrues et un extrait de leur fiche matricule.

Enfin, des actes de mariage témoignent de l’union de ces recrues avec des autochtones.

Pour les descendants, il est surement très intéressant de suivre la vie romaine de leurs ancêtres zouaves.